La force des femmes (et leur patience, aussi, bordel)
Sers les dents, relève la tête et avance.
Bonjour !
Bienvenue dans cette nouvelle édition de “Invisibles ? Non Merci” !
Merci de me lire ❤️ et d’échanger avec moi, je me nourris de nos discussions.
Pour mieux me connaitre, tu peux :
Découvrir Alignée, le premier programme de com’ pour les quinquas (qui revient en septembre)
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Allez, on y va ! 👇
Cette semaine donc, j’ai pensé à la force des femmes.
Pas la force façon bras musclés et cape de super-héroïne. Non, la vraie. Celle qu’on exerce sans le vouloir, parce qu’il le faut. Celle qu’on exige de nous parfois. Celle qui nous fait avancer.
J’accuse, le cri de Suzane
Le nouveau single de Suzane, J’accuse, est sorti aujourd’hui. Et il m’a bouleversée.
Un texte fort, une adresse frontale à la justice qui continue, trop souvent, de fermer les yeux sur les violences sexuelles.
Le clip est réalisé par Andréa Bescond et réunit des femmes victimes, dont Charlotte Arnould victime de Gérard Depardieu et Caroline Darian, la fille de Gisèle Pélicot.
Le tout porté par la voix de Suzane, la danse contemporaine, le regard de Catherine Ringer, le doigt accusateur de Muriel Robin…
C’est fort. C’est nécessaire. C’est à regarder.
Sexe, le spectacle rafraîchissant et cash de Bérangère Krief
Je suis allée voir Bérangère Krief à l’auditorium Jean Moulin au Thor, dans son spectacle intitulé simplement Sexe.
Et franchement ? C’était drôle, rafraîchissant, déculpabilisant, et surtout sacrément courageux.
Elle y parle de sa sexualité, de la façon dont elle s’est perdue souvent dans des relations qui ne la satisfaisaient pas. Elle regarde en face ce qu’on tait trop souvent.
Elle est seule sur scène, elle parle avec auto-dérision, liberté, humour. Et ça fait du bien. Voir une nana qui mime une scène de cunnilingus lesbien, c'est vraiment très drôle !
J’ai assisté à ce spectacle avec ma copine Anne-Laure. Une putain de guerrière. Elle sort à peine de son deuxième cancer, elle va être sous traitement à vie. Elle est indépendante, mère de 4 enfants, et n’a jamais pris un jour d’arrêt maladie.
Et cette semaine ? Elle a passé des heures en cuisine, pour nourrir toute la famille et la belle-famille qui débarquait.
Est-ce que je l’ai engueulée ? Évidemment.
Est-ce que je la trouve forte et courageuse ? Évidemment.
Est-ce que j’aimerais qu’elle pense à elle, un peu ? Evidemment. Parce que même la force, parfois, ça a besoin de repos.
Alors comme elle ne sait pas faire, je vais le faire pour elle. Et on va se faire un putain de festival d’Avignon !! Elle adore le théâtre.
Lire toujours les mêmes conneries...
Je lis encore trop souvent que les femmes qui dénoncent des agressions sexuelles "le font pour se faire de l’argent".
Vraiment ?
Montrez-moi UNE femme qui a gagné du fric en dénonçant un homme célèbre. Une seule.
Parce qu’à part les injures, les menaces, les procès, les plateaux où on les invite pour mieux les faire passer pour des menteuses… je ne vois pas.
Cauet, la radio… la fatigue
Cauet est de retour à la radio fin avril. J’ai été juriste. Je respecte la présomption d’innocence. Mais merde ! Le mec est accusé de viols (dont sur mineures) ! Le voir reprendre le micro tranquillou bilou, ça fait mal.
Encore une carrière "brisée" par les "hystériques féministes".
La ménopause, l’économie, le déclassement
Des études commencent à sortir au Royaume-Uni sur les conséquences économiques de la ménopause.
Spoiler : c’est pas joli.
Un coup de plus porté aux femmes.
Comme si c’était un combo permanent : maternité = recul ; ménopause = déclassement ; âge = invisibilité.
À chaque étape, on paye. Et on se rapproche de la précarité.
Pépita, paillettes et franchise
Et puis, pour finir sur une note plus lumineuse : j’ai adoré l’épisode de podcast avec Pépita dans Thune.
Si vous ne connaissez pas Pépita, allez voir son compte Instagram. Elle vend des sacs de luxe avec un talent fou. Elle est un peu cagole, un peu grande gueule, un peu réac, très drôle.
Elle parle d’argent, de ses galères, de ses rêves, de sa volonté de mettre ses copines et elle à l’abri.
Moi qui ai grandi dans une insécurité financière permanente, ça me parle fort.
Son côté : “j’en ai plus rien à foutre, j’assume”, franchement… j’adore. Et sa vision de l’entrepreneuriat ramenée à son âge est très inspirante.
Bref, la force des femmes.
Elle est partout.
Dans les cris, les silences, les choix, les renoncements, les casseroles sur le feu, les plateaux télé, les spectacles seuls sur scène, les comptes Insta, les procès, les podcasts, les combats du quotidien.
Et parfois, on aimerait qu’elle serve à autre chose qu’à tenir debout pendant que tout le monde est assis.