Devenir apparatchik… ou chanteuse populaire
Quand je rêve de QG de campagne ou de bus-tour...
Je suis une vraie Gémeaux : j’aime travailler seule. Mon rythme, mes idées, mon ordi, ma liberté. Et pourtant… j’adore aussi l’idée du collectif. Ce frisson du « tous ensemble », cette énergie qui circule, ce mélange de talents qui crée quelque chose de plus grand.
Sauf que dans les faits…
Il y a eu Blog Connection, un collectif monté avec quatre copines à l’âge d’or des blogs à Montpellier. Gros succès, grosses disputes. Très grosses disputes. Fin de l’histoire en quelques mois.
Il y a eu le Club de la Presse et de la Communication Occitanie, dans lequel j’ai été vice-présidente. On a monté des projets fous au regard de nos moyens limités : éducation aux médias, visibilité des femmes expertes… On a construit, avancé ensemble, fait bouger des choses. C’était du bénévolat, donc oui, ça prenait du temps, de l’énergie. Mais ça valait vraiment la peine, pour sentir cette sensation grisante que l’on faisait vraiment partie d’un ensemble. Déménagement. Là encore, fin de l’histoire.
Il y a eu Paillette, la gazette gratuite distribuée à Carpentras, créée sous l’impulsion d’Eve et rédigé par une dizaine de femmes géniales. J’y ai pris la plume pendant 2 ans avec bonheur. Manque de temps de mon côté, manque de disponibilités des filles pour se retrouver régulièrement IRL, j’ai cédé ma place. Juste la vie qui fait que.
Le collectif que j’aime est fait de chair, d’os et de retrouvailles autour d’une table ou d’un comptoir. Je rêve d’une bande soudée, motivée, ultra-alignée. En vrai, c’est rarement le cas.
“Ce grand truc magique” qui ne vient pas
Je me demande souvent si je n’idéalise pas un truc qui n’a jamais existé, qui n’existe pas, ou qui ne peut pas exister. Le collectif, c’est forcément du compromis, du lâcher-prise, c’est ok pour moi. Mais peut-être que j’attends trop des autres, de ce « grand truc magique » qui ne vient jamais ?
C’est possible. Est-ce mon enfance de fille unique qui a laissé des traces ? Pourtant, j’étais rarement seule - j’ai grandi à la campagne - et je n’ai pas connu l’ennui.
Fascination par les dynamiques politiques collectives
Je me souviens des élections présidentielles de 1981. De la liesse populaire des rues le soir des résultats mais aussi de l’ambiance folle du QG de campagne de Mitterrand.
Je suis fascinée par les ambiances de QG de campagne.
Je n’aime pas les hommes et les femmes politiques. J’aime la politique. Et je ne rate pas une série qui en fait son terrain de jeu.
Avez-vous vu Dans l’ombre sur France 2 ? Elle est géniale. Le formidable Swann Arlaud prononce cette phrase dans le premier épisode “je suis un apparatchick”.
Dans la série, des hommes et des femmes sont tous unis - presque, ça reste de la politique - au service d’un député qui s’apprête à accéder au plus haut grade de l’Etat.
Ce sont des réunions, des conciliabules, des nuits blanches, des engueulades, des réconciliations jusqu’u résultat final et l’explosion de joie … Ils pleurent ensemble, ils rient ensemble, ils vibrent ensemble… je les jalouse?. J’aimerais en être !
Je crois que je pourrais pleurer d’émotion dans un meeting politique. C’est pour ça que je n’y vais pas. L’ambiance suffirait à me retourner le cerveau.
Je fréquente davantage les manifestations qui me tirent la larme à l’œil presque à chaque fois. L’effet de communion de groupe est puissant sur moi.
Ne montrez surtout pas cette newsletter à un gourou de secte, malheureuses !!
Après la politique, la chanson.
Je me rêve en chanteuse populaire, en tournée dans son bus-tour. Je ne suis pas certaine de supporter longtemps la vie d’artiste sur les routes mais cette bande qui vit ensemble pendant des semaines, ça doit être quelque chose de magique !!
En attendant de devenir la prochaine star de la musique ce qui est fort peu probable, tout comme le fait d’intégrer un parti politique, je cherche toujours ce collectif qui me fera vibrer. Celui qui booste, qui transcende.
Je zieute du côté des réseaux professionnels, sans grand enthousiasme.
Solitaire choisie et assumée, je crois fort aux synergies, aux partenariats, aux énergies partagées qui transcendent l’individuel. Je suis profondément convaincue que travailler ensemble, c’est essentiel, aujourd’hui plus que jamais.
Alors je continue ma quête.
Créer mon QG ? Pourquoi pas ! Je réfléchis à ma prochaine candidature et je reviens vers vous !
Et vous, l’avez-vous trouvé, ce collectif qui vous donne des ailes ?
Olivia, bravo d’être toujours émue par le collectif. Je peux m’émouvoir en regardant un défilé de carnaval ou le passage de la flamme olympique. C’est la force créatrice du collectif que tu décris si bien.
Tu peux déjà compter sur ma voix quand tu te lanceras dans une campagne !